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On nomme habitat un espace qui présente certaines caractéristiques topographiques, climatologiques, hygrométriques, géologiques et de
végétations qui favorisent le développement ou la présence d’une espèce donnée.
Bien que les milieux présents dans la Réserve naturelle régionale aient été façonnés par l’Homme lors de l’exploitation des gravières (XXème siècle), ils
possèdent aujourd’hui un intérêt indéniable pour le patrimoine naturel et la biodiversité.
Une vingtaine d’habitats a ainsi été identifiée. Pour simplifier, on distingue :
• les milieux aquatiques et palustres, composés de bassins d’anciennes gravières de surface et de profondeur
variées. L’alimentation en eau par la nappe phréatique induit de fortes variations saisonnières et interannuelles des niveaux d’eaux et
des changements de physionomie assez marqués au fil des saisons : assec estival des bassins les moins profonds, développement de
formations végétales temporaires (joncs, massettes…).
• Les milieux forestiers et arbustifs occupant les berges et les îlots. Il s’agit principalement de formations
alluviales résiduelles composées de peupliers, saules, trembles… Elles jouent un rôle majeur pour l’accueil de la colonie de nidification
de hérons (support des nids). Les haies arborées, vestiges de l’ancien bocage ou issues de plantations plus récentes, soulignent les
limites des sentiers et des parcelles ouvertes.
• Les milieux ouverts sont essentiellement représentés par des prairies fauchées ainsi que par des secteurs en
friches herbacées s’étant développées sur des parcelles au sol remanié lors de l’exploitation de granulats.
3 habitats présents sur le territoire de la réserve sont considérés d’intérêt patrimonial au niveau européen (intérêt dit « communautaire ») :
• les couvertures de Lemnacées (Lentilles d’eau).
Cet habitat se développe sur les petites pièces d’eau, généralement assez ombragées. On en trouve ça et là sur la réserve, parfois en
mélange avec d’autres habitats, mais la plus grosse population est située sur un étang au sud, qui est entièrement recouvert en fin
de saison. Dans cet habitat, s’invite par plaques l’Azolla fausse-fougère (Azolla fulicoides), une fougère exogène, très proche des
Lentilles d’eau.
• les colonies d’utriculaires (Utricularia australis)
sont plus rares et cantonnées aux berges en pente douce où elles se développent sur les premières dizaines de centimètres à partir du
bord de la berge. On les trouve dans les deux bassins sud de la RNR mais leur floraison est très irrégulière et n’intervient que les
années à fort niveau d’eau estival. Des radeaux de Jussie (plante aquatique invasive) sont présents dans ces secteurs et font peser
une forte menace sur le devenir de ce fragile habitat.
• les prairies de fauche thermo-atlantiques enfrichées. La réserve ne compte que peu de zone prairiales ouvertes mais
celles-ci apportent pourtant une très forte diversité floristique et par conséquent entomologique. Cet habitat, dans son expression la
plus typique présente un intérêt communautaire. Une gestion adaptée permettra de le désenfricher et de recouvrer son originalité et la
richesse floristique et faunistique qui font son intérêt.
• Les pelouses siliceuses ouvertes ne sont pas d’intérêt communautaire mais la présence sur ce milieu du Silène de France
(Silene gallica), espèce d’intérêt patrimoniale, le rend d’autant plus intéressant qu’il est peu répandu sur le territoire de la réserve.
La RNR de Cambounet-sur-le-Sor, bien que fortement recouverte d’eau, présente près de 270 espèces végétales. Pour la majorité ce sont
des espèces adaptées aux milieux humides ou forestiers, ou encore aux prairies. La strate arborée est dominée par les peupliers et les
saules.
On dénombre 3 espèces de plantes d’intérêt patrimonial (déterminantes pour l’inventaire des ZNIEFF ) en raison de leur
relative rareté au niveau régional :
• l’Utriculaire du midi (Utricularia australis) : de la famille des lamiacée (comme le thym) ses
fleurs jaunes vif tachetées d’orange égayent les plans d’eau de juin à septembre. Plus commune dans le Nord, elle est bien répartie dans
toute la France sur des plans d’eau douce, stagnante et peu profonds où elle forme des populations denses. Cette petite plante aquatique
est carnivore ! De petite vessies situées le long des tiges immergées aspirent et piègent les micro-organismes présents dans l’eau (zoo-
plancton). Cette particularité lui vaut son nom : en latin « utriculus » signifie « petite outre ».
A Cambounet, sa floraison est très irrégulière et n’intervient que les années où les bassins sud présentent des niveaux d’eau élevés en
période estivale.
• la Gesse à feuille de graminées (Lathyrus nissolia) : annuelle de 30 à 80cm de haut, ses fleurs
d’un rose franc sortent de mai à juillet. Présente partout en France, elle affectionne les milieux secs et arides ou encore les cultures
sur sol basique. A Cambounet, elle est occupée les prairies de fauche de la partie sud de la RNR.
• le Silène de France (Silene gallica) : plante annuelle et velue de 15 à 40cm de haut, elle
présente des fleurs aux longs pétales blancs rosés. Plus rare dans le Nord-Est, elle est bien répartie sur toute la France et liée aux
habitats de type pelouse siliceuse. Au sein de la réserve, on ne la trouve que sur une petite pelouse siliceuse apparue sur l’ancienne
emprise d’un chemin d’exploitation.
Les prairies abritent aussi plusieurs espèces d’orchidées : Orchidée bouc, Orchidée pyramidale, Sérapias à labelle
allongé, Sérapias à languette…
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